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 [Sturm/LV] Rosewater "Bloodcount"

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MessageSujet: [Sturm/LV] Rosewater "Bloodcount"   [Sturm/LV] Rosewater "Bloodcount" Icon_minitimeMer 22 Nov - 17:49

www.rosewater.lv (les 2 premiers albums en DL)
http://www.myspace.com/1308ew83

distrib' en France par
www.anachronik.com
thomas@anachronik.com

Rosewater « Bloodcount »


Tranquillement dans leur coin perdu de Lettonie, les Rosewater continuent leurs expérimentations secrètes et leur quête de l’œuvre absolue, délaissant la superficialité et les fastes d’une certaine vie de cour. Leur objectif est toujours le même, combiner rythm industrial avec quelque chose de plus « body » et élaboré dans la forme. A tort, on rapproche naturellement dès la première écoute à un vague Feindflug tant la matière sonore est proche…sauf que dans un morceau de Rosewater, on peut tailler minimum un album du groupe allemand.
« Motor Medicine » était déjà « un grand coup dans ton cul » mais finalement, n’avait qu’une seule direction. « Bloodcount » s’ouvre, récapitule et clôt cette voie avec un certain « N.M.E. ».Purement scotchant par son dynamisme et sa hargne, c’est un morceau uber dancefloor aux gimmicks intensifs, aux rythmiques bétons et surtout très respirant.
Rosewater sait proprement donner Vie à sa musique.

Le savoir-faire se décline admirablement par la suite avec le très nerveux « Unbroken », frustrant par son instabilité. L’auditeur retombe sur ses pieds pour un petit bout de piste avec « On the move » qui reprend à son propre jeu le groupe précité et autres techno indus peu fascinantes en les enterrant définitivement.
Probablement l’un des titres le plus marquant, « Dzelzbetons » rappelle d’emblée les vocaux particuliers de « Up Evil » de Front 242: en plus de se targuer d’être de fins musiciens, le groupe sanctifie ici son vocaliste!Ici, pas de murmures dans la disto, il gueule vraiment (en letton) avec ses tripes sur des beats déchirés. C’est beau, rare et prenant.
Trêves d’émotivité, « Unsoundness » relance la bétonnière et tout le voisinage sait que vous dansez dans votre appart’ comme une collégienne.
« Cold Refuge» a une je ne sais quoi de morbide à la YelworC et continue à exploiter la matière sonore dans une fusion exquise entre sons et bruits: certaines sonorités flottent évidemment dans l’air alors que d’autres sont plus physiques, palpables par votre oreille.
« Nakts un Näve » et « End » s’offrent plutôt à une écoute domestique attentionnée ce qui vous le laisse le temps de vous refaire une santé jusqu’à « Antibody » (si le titre peut vous donner une idée de ce que pense le groupe des formations soit disant « EBM » actuelles) : du puissant rentre dedans, écorchant à souhait, épicé à la guitare ! Pas exactement le morceau le plus fin de l’album mais quel bonheur!
En conclusion, un dernier effort d’attention et « Irreversible Alterations »: l’agressivité de la dark électro se mêle à un certain spleen évoqué par des nappes en accords mineurs, repris à la fin par une partie piano qui colle à la mise en scène du morceau.

Au rapport donc: Rosewater démontre que pour faire un bon disque, la première chose est de prendre son temps (2 ans et demi entre « Motor Medicine » et « Bloodcount »). Ensuite, cet album a quelque chose de « frankensteinien ». Le groupe a crée quelque chose de personnel, d’entier, où des expressions comme « y mettre des tripes » ou « musique dans la peau » se comprennent. Par le design de la pochette ou les titres (ils sont présentés comme une analyse sanguine), on perçoit cette volonté de donner la Vie à l’œuvre avec des particularités qui peuvent être perçues comme allant du simple au sublime mais sans marque de robotisation. Ils ont doté leur album d’une véritable âme, par son expressivité romantique. Les titres s’alternent entre fougue et replis sur soi, donnant une satisfaction d’authenticité et d’écoute d’un tout abouti, sans greffe des samples faciles ou d’emprunt musicaux pour faire « tendance » ou « expériemental ».. Les morceaux dansant se déchaînent et vous renversent jusqu’au bout: pas de petits trucs faciles pour boucler l’affaire, c’est justement dans les conclusions que toute la perspicacité est déployée comme dans « On the Move » ou « Undsoundness » par ex. sans vous parler de « N.M.E. »évidemment. Avec « Bloodcount », Rosewater envoie une bonne grenade à ceux qui confondent leur synthé avec une guitare et pour qui « y faut qu’ca fasse du son ». L’electro/indus revient dans le camp des programmateurs chevronnés de sons et de séquences.

Paldies
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