J'ai un projet d'exposition pour début mars et je recherche 6 femmes artistes (enfin 5 maintenant puisque j'en ai trouver une).
L'exposition se déroule autour de la journée de la femme avec une optique particulière que voici :
"La première journée de la femme fut instaurée le 8 mars 1910 à Copenhague, une confédération internationale de femmes socialistes de tous les pays ont créé cette journée en vue de servir à la propagande du vote des femmes. 72 ans plus tard, le droit de vote acquis, la pillule, le droit d'avorter, la complétet indépendance et autonomie juridique face à tout membre de sa famille, de sexe masculin, la France, alors socialiste, décide d'établir officiellement sa journée de la femme.
L'initiative, bien que tardive peut plaire, nous savons toutes que la condition féminine en 2007 est encore en proie à de terribles stéréotypes et préjugés, autant au niveau de la sphère intime, du couple ou de la famille, qu'à celui de la sphère professionnelle. La multitudes des préjugés et stéréotypes trouvent plusieurs sources de construction et maintient dans la conscience populaire, par exemple le confort de la famille "allez ma chérie apprend à cuisiner et faire le ménage comme maman", le vacarme des médias où nous sommes mangées à toutes les sauces du cosmétiques qui nous rendra aussi parfaite que Claudia Schiffer au produit ménager qui nous fera rivaliser d'efficacité avec le tondu monsieur Propre, mais aussi les femmes elles-mêmes, moi, vous, elles.
La journée de la femme, serait donc la tribune rêvée pour s'affranchir, en partie, après un travail de longue haleine, de ces images préconçues qui polluent le rôle et statut de la femme dans la société. J'admire l'ironie de la chose, une journée où la femme est surmédiatisée pour défaire des siècles de façonnage, il est connu que les médias sont les premiers à heurter les stéréotypes de pleins fouet. Aussi louable et efficace (en son temps) fut cette journée, je ne peux m'empêcher de penser qu'il s'agit d'une grosse hypocrisie médiatique, un peu comme toutes les journées spéciales bienfaisances, ou encore cette poussée de charité chrétienne qui accompagne systématiquement noël.
C'est dans cet état d'esprit, que je souhaiterais organiser, durant la semaine de cette fameuse journée une exposition où les femmes mettraient les hommes à l'honneur, histoire de faire un pied de nez à ce qui fut une journée contestataire, et qui n'est plus maintenant qu'un outil marketing de plus pour vendre à la ménagère de moins de 50 ans la clé du bonheur éternel.
Il ne s'agit pas de revendiquer une soit disante supériorité féminine, ni même d'écraser les héritiers de ceux qui on aliéné les femmes, et entretenir une guerre de cour de maternelle, mais de montrer la perception que les femmes ont des hommes, sans concession, victimisation ou miserabilisme, car s'il y a bien une catégorie à laquelle nous devrions nous adresser lors de cette journée, c'est le masculin."