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 Un extrait de mon roman Sexe connexion

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konsstrukt




Masculin
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MessageSujet: Un extrait de mon roman Sexe connexion   Un extrait de mon roman Sexe connexion Icon_minitimeLun 18 Mar - 13:56

Paul tire. L’importante détonation couvre la dernière syllabe prononcée par l’homme. La balle entre dans sa boite crânienne juste au-dessus de l’oreille, la traverse, ressort de l’autre côté en éclatant l’os temporal, laisse un trou sanglant et encombré d’environ six centimètres de diamètre, poursuit sa course, traverse la moquette et se perd dans le sol. Une importante quantité de sang noir et de matière constituée de fragments osseux, de cerveau et de peau est dispersée en cône autour du point de sortie sur une distance de presque cinquante centimètres. L’homme demeure un instant immobile puis tombe sur le côté. Tous ses muscles ont cessé de fonctionner. Sa vessie et ses sphincters se relâchent au même instant et libèrent une faible quantité de déchets. Une odeur mêlée de merde, de sang et de poudre se répand dans la pièce.
Paul ôte sa cagoule.
– Putain, ça commençait à me gratter, cette saloperie.
– Ouais, moi aussi.
Jean-Louis ôte la sienne et regarde le mort. Du sang coule lentement de la blessure de sortie, recouvre l’oreille et la joue et s’accumule sur le sol.
– Bon, allez, on n’a pas encore terminé, dit-il. Retourne ce con, j’installe la caméra.
Paul allonge le cadavre sur le dos en prenant soin de ne pas marcher à l’endroit où la tête reposait et où la moquette est devenue spongieuse. Avec un coin de la couette il essuie en partie le sang sur le visage. Pendant ce temps Jean-Louis pose le sac Eastpack au sol et en sort une caméra numérique et un exemplaire de Libération daté du 19 novembre 2006. Il tend le journal à son complice.
– Tiens.
Paul place le journal sur la poitrine du mort. Il déplace les mains pour faire en sorte qu’elles agrippent l’objet comme si le cadavre lui-même tenait le journal, à la manière des otages qu’on voit dans les demandes de rançon. En le voyant faire Jean-Louis rigole bêtement. Ensuite Paul s’éloigne du cadavre et vient se placer derrière l’autre tueur.
Jean-Louis filme pendant une trentaine de secondes puis coupe la caméra.

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konsstrukt




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MessageSujet: Un deuxième extrait de mon roman Sexe Connexion   Un extrait de mon roman Sexe connexion Icon_minitimeVen 22 Mar - 14:04


Un autre extrait de mon roman Sexe Connexion :

Je suis dans un état bizarre, à la fois soulagée et très, très mal. Je n’ai qu’une seule envie, m’allonger et dormir, me laisser tomber, là, me tirer le bang le plus fort que je puisse et me laisser couler, rien d’autre. Quand je passe sur un pont, en arrivant à Béziers, il fait nuit et le vent s’est levé. J’entends l’eau en bas, je ne sais pas pourquoi, mais ça couvre les bruits de la circulation alors qu’il y a beaucoup de circulation. Moi je n'entends que ça, le bruit de l’eau en bas, l’eau noire et les berges éclairées par les lampadaires, et je me sens triste. Je me sens triste comme jamais je l’ai été. Je m’assieds contre le garde-fou en pierre et je pleure. Je ne peux rien faire d’autre. Je pense à me jeter dans l’eau, mais c’est juste une pensée qui me vient comme ça, je n’en ai pas réellement envie, c’est juste une pensée pour me remonter le moral, pour faire diversion. Je pleure, je n’en peux plus, je suis épuisée. J’écoute le bruit du vent et le bruit de l’eau, et, en ce moment précis, c’est la chose la plus triste et la plus lourde du monde. Le bruit du vent et le bruit de l’eau me pèsent sur tout le corps. Les gens passent et ne font pas attention à moi. J'ai mal partout, comme si j’avais de la fièvre ou des coups de soleil, j’ai mal à la peau, partout sur mon corps. Ça ne me fait aucun bien. Ça ne me libère de rien, ne dénoue rien, ne résout rien. Je me vide de mes larmes et ça ne me nettoie rien. Je vois les jambes des gens passer, les phares des voitures, rien d’autre. Personne ne s’arrête, personne ne me parle. Ça dure comme ça dix minutes, un quart d’heure, et puis ça passe. Je me sens bizarre, comme si je revenais à moi après un évanouissement. Je suis engourdie. J'ai froid. Je me relève. Je regarde encore un petit moment l’eau couler, noire en bas, et je m’éloigne du pont.

Et ce soir j'en lirai des extraits, sans doute pour la dernière fois et accompagné par Jessica 93 à la musique, à la galerie Le Mat à Montpellier, pour fêter à la fois la sortie du numéro 4 de l'Angoisse et la fin de l'expo des quinze ans de konsstrukt

L'événement Facebook avec tous les détails : https://www.facebook.com/events/427053867382953/

L'angoisse : http://www.revueangoisse.blogspot.fr/

Sexe Connexion : http://www.amazon.fr/Sexe-Connexion-ebook/dp/B00AO4HY2Y/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1363092127&sr=1-1
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