[bon c'ets un copier/coller d'un article que j'avais fait pour parano]
Peintre, acteur, performeur et musicien le new-yorkais Joe Coleman est un peu l'homme à tout faire de la freaks attitude de la big apple, il nous impose ses délires comme autant de gouttes de sang sur un drap à la virginale blancheur, une peinture saturée de couleur et de démence.
Iconoclaste des icônes saintes, son obsession du côté obscur de la force, l'amène à portraitiser le maboulisme anthropoide, mais plus encore à mettre en scène ses personnages, réels ou imaginaires, dans un labyrinthe de saynètes, textes et récits, le tout habilement et précisément structuré de manière à nous plonger dans l'indicible chaos de l'esprit aliéné.
Son trip remplacer Saint Paul par Charles Manson, faire de ses anti-héros, prédicateurs de la violence voir de l'inhumanité de nouveaux Jésus. Des serial killer il dit :
"La raison pour laquelle j'ai contacté et peint des tueurs en série, c'est parce que je pense qu'ils essayent de communiquer. L'acte de poignarder quelqu'un est un acte de communication dans lequel on donne sa douleur directement à l'autre. Le problème c'est que l'on détruit l'autre personne en même temps qu'on se détruit soi-même. Par conséquent je ne crois pas que ce soit une méthode valable de communication. Mais comment articuler la souffrance ? Pas en chantant du folk, ni en lisant des poèmes. Il faut trouver un moyen d'expression digne de la souffrance."
Ses personnages baignent tous dans une folie trop souvent mis aux oubliettes, symptômes (ou non) d'une société anomique et atomisée, engoncée dans le fanatisme évangélique, piquée par le moustique de la compétitivité et de l'utilitarisme humanoïde. Indéniablement Joe Coleman préfère montrer l'insalubrité psychique, l'indicible humaine inhumanité, les disfonctionnements de notre condition humaine tiraillée entre bons sentiments et perversions. Enjoy!
Pour en voir plus :
http://www.joecoleman.com/