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 Clip polémique: Justice - Stress

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Razorblade

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MessageSujet: Clip polémique: Justice - Stress   Clip polémique: Justice - Stress Icon_minitimeDim 11 Mai - 17:57

http://fr.youtube.com/watch?v=DYd7Tdefpe4

Citation :
Un clip provocateur de Justice fait débat

C'est un coup marketing qui agite les médias, notamment l'Internet, depuis sa mise en ligne, le 1er mai. En cause, un clip musical, du duo électro-rock parisien Justice, sensation musicale de l'année 2007, en France comme à l'étranger. Réalisé par Romain Gavras, fils de Costa-Gavras, il montre une bande de jeunes banlieusards, Noirs et Arabes, qui sillonnent les rues de leur quartier puis de Paris, agressant au passage jeune fille, vieille dame, jeune homme, patron de bar, saccageant tout sur leur passage, sur fond de musique stridente - Stress, de Justice.


[-] fermerViolence gratuite, peut-on dire, même si la seule image véritablement insupportable est le passage à tabac du patron du bar, frappé à la tête. Plus loin, le perchiste s'enflamme à cause d'un cocktail Molotov jeté sur une voiture. Un jeune fait ce commentaire au cameraman : "Alors, ça te fait kiffer de filmer ça, fils de pute ?"

Certains voient dans ce clip une réponse à la vision parfois réductrice de la banlieue par les médias. Mais la majorité des réactions sur Internet, et dans la communauté électro, dénoncent la complaisance, notamment dans la réalisation, d'un clip qui surfe sur le phénomène banlieue. "Pitoyable", "navrant", peut-on lire.

Que veut dire Justice ? S'agit-il de s'acheter une image de rebelles alors que Xavier de Rosnay et Gaspard Auger, qui forment le groupe, sont considérés comme des gentils branchés parisiens ? Ces derniers, tout comme Romain Gavras, refusent pour l'instant de s'expliquer. "On lance le truc et on voit", se limite à répondre leur producteur Pedro Winter. Les chaînes hertziennes ont déjà refusé de diffuser le clip - le CSA n'a donc pas eu à se prononcer sur le contenu. Seul MTV, qui n'a pas encore reçu le film, dit vouloir le diffuser mais sans savoir à quelle heure. Peu importe pour le groupe, qui sait que l'essentiel se joue sur le Net.


CINQ ARTICLES POTACHES


Au-delà de la stratégie promotionnelle, le clip s'inscrit dans une esthétique développée depuis dix ans par Kourtrajmé (court métrage en verlan), le collectif de réalisateurs auquel appartient Romain Gavras. Il s'agit d'une bande de copains débrouillards très liés au rap et aux milieux branchés, adeptes d'un réalisme provocateur inspiré du film La Haine, de Mathieu Kassovitz. Incorrectes, enthousiastes, réalisées "à l'arrache", leurs fictions très inégales montrent essentiellement une banlieue à l'abandon dont des membres de Kourtrajmé sont issus (en dehors de Romain Gavras et de Kim Chapiron, fils de Kiki Picasso, graphiste célèbre des années 1980).

Kourtrajmé est bien perçu dans le registre des cultures urbaines (un article dans Le Monde 2 en 2003). Interrogé par Libération, le réalisateur Chris Marker y voyait en 2002 une nouvelle vague passionnante dans le cinéma français.

Kourtrajmé a sorti plusieurs DVD (Des friandises pour ta bouche, Seigneur ne leur pardonnez pas car ils savent ce qu'ils font), et Romain Gavras réalise régulièrement des clips, notamment pour Simian Mobile Disco ou DJ Mehdi. Leur profession de foi tient en cinq articles potaches qui commencent par "je jure" : "de ne pas écrire un scénario digne de ce nom" ; "de ne pas justifier la gratuité de mes scènes gratuites : violence, sexe, drogue, racisme, animaux" ; "que Jojo le gorille apparaîtra dans chacune des productions de Kourtrajmé" ; "de ne pas donner un sens à mes films mais de faire des films pour les sens" ; "que chaque composition artistique doit être dominée par mon instinct et non par ma raison". Ce n'est pas la première fois qu'un clip fait scandale par sa violence, réelle ou supposée. On se rappelle Smack my Bitch up, du groupe électro Prodigy, ou Come to Daddy, réalisé par Chris Cunningham pour l'artiste Aphex Twin.

Ce qui peut gêner dans ce cas, c'est l'absence de recherche artistique. Le réalisme est certes efficace mais stérile. Dans Signatune, de DJ Mehdi, son précédent clip, Romain Gavras s'était intéressé aux compétitions de tunning (les voitures transformées et munies de sono surpuissante).

Pour Simian Mobile Disco, un groupe britannique, Gavras avait choisi un village rom et miséreux en Roumanie. A chaque fois, les mêmes images vantardes, le détail qui fait peur (un pitbull montre ses crocs, le crâne rasé façon skinhead).

Et cette sensation, aujourd'hui renforcée, que Gavras et Kourtrajmé finissent par rejoindre ceux-là mêmes qu'ils souhaitent dénoncer.
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